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 Percée des café-théatre / L'exemple de la Cie Popul'Air

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MessageSujet: Percée des café-théatre / L'exemple de la Cie Popul'Air   Percée des café-théatre / L'exemple de la Cie Popul'Air Icon_minitimeVen 18 Mai - 18:06

Paris: la percée des cafés théâtre





Percée des café-théatre / L'exemple de la Cie Popul'Air Image_22731878_192_144 Percée des café-théatre / L'exemple de la Cie Popul'Air Vide

Parmi les cafés théâtre parisiens, en effervercence, la Compagnie Popul'air fait office de pionnière


Jouer et divertir à Paris sont des activités en pleine évolution. A l'est de la capitale, les cafés théâtres essaiment.

En quelques années, la Compagnie Popul'air a créée quatre cafés-théâtres, tranformant des cafés en salles de spectacles et donnant sa chance à de nombreux jeunes comédiens. Une expertise qu'elle compte mettre à profit.
"Au Reinitas, n'importe qui vient se distraire pour presque rien, deux de nos dix-sept spectacles hebdomadaires sont à 12 euros et pour les autres les gens paient au chapeau" -ils donnent ce qu'ils veulent (ndlr), explique Ricardo Carval, le président de la Compagnie Popul'air, qui compte 14 membres en 2006. Il ajoute que "les gens ont besoin de rire" et que "la jeunesse ne sait comment se sortir de tout ce brouhaha" des temps modernes incertains. L'ambiance, la chaleur et la diversité artistique donnent aux cafés théâtre une fonction sociale en même temps qu'ils acquièrent leur lettres de noblesse.

Tout commence par l'amitié unissant Sébastien Cypers et Ricardo Carval. Au début 2001, Ricardo est programmateur au Gambetta, une scène rock alternative, dans le 20e. Son ami, découvre "La providence", une boulangerie fermée, 73 rue Rebeval, Paris XXe. Le local commercial est à louer. Dans les années cinquante le lieu abritait déja une salle de spectacles. Sébastien Cypers, aujourd'hui président de l'association des petites-scènes, qui souhaitait créer un café-théâtre saute sur l'occasion. Les nouveaux entrepreneurs installent la lumière, une régie, et s'essayent au métier en faisant appel à des artistes extérieurs.

Coup de pouce du destin, la mairie de Chartes commande au groupe pionner un spectacle "Spirales". La compagnie Popul'air, dirigée par Ricardo Carval, naît en décembre 2001 avec six acteurs. Le spectacle est donné sur la Patinoire de Chartres en 2002.

Lorsque le propriétaire du Gambetta rachète le Koçona Café, rue Buzenval, Paris (20e), la Compagnie Popul'air transformée en association afin de pouvoir produire des spectacles, se lance dans les gros travaux, acquérant un savoir-faire complet: aménagement d'une scène, de cloisons, montage des murs...

Lors de l'étape suivante au Théâtre de la Taverne, 12 rue Boyer, Paris XIIIe, la Compagnie Popul'air doit créer la salle en utilisant le marteau-piqueur, décaper les murs, réaliser des pierres apparentes. Les propriétaires de ce bar kabyle leur avait, avec intelligence, laissé carte blanche.

En juin 2005, la compagnie investit le Rigoletto, Porte des Lilas. Le sous-sol de la pizzeria est déjà une belle salle. Les membres de la troupe ne resteront que quelques mois appelés à une tâche nouvelle pour eux: la reprise et la gestion du bar du café Reinitas, 36 rue Henri Chreveau, Paris XXe. "Une grande salle existait, il fallait bâtir le lieu. Il faut encore installer de vraies banquettes. Quant les travaux seront fini la jauge sera de 50 spectacles", précise Ricardo Carval.

Dans ce lieu la Compagnie Popul'air produit 17 spectacles hebdomadaires, alliant des formes très variées: théâtre, concert, spectacles de poèsie, one -man-shows ou one-woman-shows. Ce dernier genre connaît depuis quelques années un développement spectaculaire. Parmi les comédiens, deux fidèles des débuts sont toujours là: Marc Liambo qui joue "Marc Liambo dans ses oeuvres" et Nicolas Thuet qui présente "Pour en finir avec Rimbaud".

La programmation n'exclut pas le théâtre pur jus. Que ce soit des jeunes auteurs comme Yorl L.T, auteur de "Dans le Noir, dans le Blanc" et de "Rates" joués par la Compagnie Popul'air ou le projet de monter des pièces d'auteurs contemporains "Chair amour" de Victor Haim et "Rixe" de Jean-Claude Grumberg. Ces deux pièces étant déposées à la SACD, la compagnie est en train de déposer une demande en bonne et due forme pour pouvoir présenter ces nouveaux spectacles. Douze pour cent de la recette ira à la SACD.





Le choix nécessaire de la production

Percée des café-théatre / L'exemple de la Cie Popul'Air Vide

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La Compagnie Popul'air estime avoir un modèle économique original. Une rémunération équitable et un sytème où personne ne perd avec un haut niveau professionnel. Il n'existe pas de minimun garanti pour les comédiens. Les cachets sont partagés chaque mois (sur la base de 60% pour la compagnie qui offre son équipement et la mise à disposition des lieux et 40% pour l'artiste).

Au chapeau la recette moyenne est de 20 à 30 euros mais cela peut monter jusqu'à cent euros.

Après ces multiples déménagements et ces continuels efforts de bâtissseurs de salles, la Compagnie Popul'air a désormais posé son sac. Avec une grande satisfaction. Et l'envie d'enrichir son métier. Mais elle a aussi hérité dans son bail de la gestion du café Reinitas, de 9 à 24h. Un nouveau job qui n'a rien avoir le café-théâtre, si ce n'est bien sûr le premier mot du substantif. "Tenir le bar c'est fatiguant" et gérer les stocks "c'est un autre métier", affirme Alexandrine, une des actrices de la troupe. Mais elle ajoute que la clientèle est éclectique et que les habitués ne sont pas des buveurs invétérés.

Ricardo Carval a le mot de la fin "C'est la seule manière d'être indépendant. Et il reste des dettes du café à payer". De toutes façons les différents acteurs se relaient à la tâche.

L'objectif est désormais de pérenniser le travail accompli en faisant de la production, en trouvant des contrats pour les spectacles produits au Reinitas ou dans d'autres lieux, "seul moyen de survivre", selon Ricardo Carval. Pour cela "il faut prendre des contacts à travers toute la France car Paris est saturé", affirme-t-il. Pragmatique, il entend concrétiser son expérience et ses projets. Pour l'aider dans les tâches de gestion quotidienne et la prospection, trois personnes, en plus de lui, collaborent à présent au bureau de la compagnie, dont Milka, une chargée de com.

Avec la structure complète dont il vient de doter la Compagnie Popul'air, Ricardo Carval, fils d'immigrés portugais, instinctivement attiré par le cinéma depuis l'adolescence, va également pouvoir s'atteler à ses autres chevaux de bataille. Quatre courts métrages qu'il a réalisé, dont "Belleville 02" tourné à la Flèche d'or, ne sont jamais sortis. Cela devrait changer.

Théatre Popul'air. 36, rue Henri Chevreau 75020 Paris.
"La Compagnie populaire". 33, rue Vitruve 75020.
www.compagniepopulair.com
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